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Grandir à soi-même

  • Photo du rédacteur: Arnaud Legrand
    Arnaud Legrand
  • 20 janv. 2020
  • 3 min de lecture

Parfois, certaines personnes sont restées bloquées dans leurs rapports aux autres et à eux-mêmes, dans les carcans de l'éducation de leur enfance.

Elles ont été tellement soumises à des injonctions parentales, qu'elles leur collent à la peau et il leur est difficile de s'en défaire. En effet cela fait partie d'eux-mêmes, si, elles ont une faible notion de cela en conscience, mais généralement elles n'en sont pas conscientes.


En fait la plupart ne s'en rendent pas compte, et c'est toujours la petite fille ou le petit garçon qui guide leurs vies, dans les situations de rapports humains où justement ce devrait être l'adulte qui soit aux commandes.


Par exemple pour prendre voici deux exemples relatifs à des DRH (c'est intéressant de constater que cette fonction peut être malade des relations humaines et qu'on s'y soigne ou guérit quand on l'exerce):


La première va être recrutée comme RRH: la direction de l'entreprise la veut absolument, et elle n'ose pas demander à être dans le codir, elle pense que c'est une demande qui risque de lui faire perdre le poste. Elle dit qu'elle arrivera par la suite à intégrer ce codir. Erreur! Elle dépend de la DAF, qui est là depuis fort longtemps, et qui entend bien que cette jeune RRH reste sous sa coupe. La petite fille est restée aux commandes au détriment de cette RRH.


La seconde, après avoir vécu la même histoire dans une entreprise précédente, est choisie comme DRH de sa nouvelle entreprise et elle fait partie du codir. Elle rencontre très vite des difficultés avec la Présidence, qui s'invite régulièrement dans les prises de décisions et de direction des membres du codir, alors que ce n'est pas sa place (on dit que les frontières sont poreuses, alors qu'il y a deux niveaux différents de décisions, et cela crée des jeux psychologiques, des jeux de pouvoir, où le bénéfice final est toujours négatif pour les deux parties).

Notre DRH n'ose pas affirmer son point de vue, poser les questions neutres qui remettraient les personnes de la Présidence à leur place et dans leur titres et fonctions. La petite fille est aux commandes..., et la (le) Guerrier(e) ne défend pas le territoire!

Un autre exemple est celui d'un directeur de production, qui n'ose pas s'affirmer au sein de son codir, étant le dernier arrivé, et laisse les autres membres de celui-ci venir piétiner dans son jardin, entrer dans son périmètre de délégation. Il se laisse contrôler, diriger comme l'enfant qu'il était devant ses parents. Il a peur! Et pourtant, c'est un adulte! Il a cinquante ans! Mais le petit garçon est toujours aux commandes face à ce qu'il se représente comme l'autorité.


Cela peut être aussi le cas dans le privé, dans une relation de couple, où l'un ou l'autre est sous la dépendance de son père ou de sa mère symbolique à travers son mari ou son épouse. Comment trouver son autonomie et quitter la petite fille ou le petit garçon face à son parent symbolique?


En coaching, il existe de nombreux processus à proposer pour que la personne prenne les bonnes rennes de sa vie en fonction des situations: pour en citer quelques unes, les états du moi et le diagramme des places de l'analyse transactionnelle, les questionnements de la TOB, le jeu du roi, les trois colonnes de l'Elément humain et les peurs y relatives, les besoins de la CNV, le travail sur l'énergie somatique en PNL…


Alors quand vous déciderez-vous à prendre les bonnes rennes de votre vie?

 
 
 

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